J’ai découvert la musique à Villers-Cotterêts à la fin des années 70, d’abord au clairon, puis à l’euphonium et au tuba. Très vite, elle est devenue bien plus qu’un loisir : un espace de rencontres, d’énergie collective et de passion partagée.
Après des études de comptabilité et d’informatique, j’ai intégré une maison d’édition musicale comme copiste. C’était mon premier métier, à une époque où l’informatique musicale en était à ses débuts. Entre les manuscrits des compositeurs et les premiers logiciels de gravure, j’ai trouvé là un terrain idéal pour apprendre. Pendant les longues heures d’attente imposées par les machines d’alors, je me tournais vers le piano et les partitions pour comprendre comment une œuvre se construit. C’est dans ce contexte que j’ai écrit mes premières pièces : une curiosité d’autodidacte devenue vocation.
Autodidacte, je me suis formé en m’appuyant sur des ouvrages de référence comme le Traité d’harmonie d’Arnold Schoenberg ou The Study of Orchestration de Samuel Adler. Ces lectures ont nourri mon écriture et façonné une approche personnelle, ouverte à de multiples influences — de la peinture à la poésie, en passant par la littérature.
Depuis, la composition s’est imposée comme mon véritable langage. Membre de la SACEM, j’ai eu l’honneur d’écrire pour des formations prestigieuses : la Musique de la Police Nationale, la Musique de la Gendarmerie Mobile ou la Musique de la Garde Républicaine. Plusieurs de mes œuvres, comme Pacific Beach (2002) ou Pavillon noir (2014), ont été retenues comme pièces imposées dans des concours nationaux et comme support aux examens de direction. D’autres ont été enregistrées sur CD, témoignant de la vitalité du répertoire pour cuivres et percussions.
Mes compositions voyagent aujourd’hui en France, mais aussi en Allemagne, en Belgique, en Colombie et ailleurs. Ces partages confirment que ma musique peut vivre aussi bien sur scène qu’à travers la transmission.
Mes influences sont multiples : le jazz pour sa liberté, la musique classique et symphonique pour sa profondeur, la musique de film pour sa narration. J’aime aussi m’inspirer d’images et de textes — un poème (Quand passe la tempête), un récit (Les brumes d’Innsmouth), ou un univers imaginaire (Pavillon noir). Chaque œuvre est une histoire à raconter, une émotion à faire résonner.
Parallèlement, j’ai travaillé comme informaticien. Une expérience qui m’a appris la rigueur, la méthode et la complémentarité entre créativité et technique.
Installé à Villers-Cotterêts, je me suis toujours investi dans la vie associative et fédérative, notamment au sein des batteries-fanfares. Musicien tubiste à Compiègne, je continue à partager sur scène cette énergie collective qui m’a fait aimer la musique. Ces engagements m’ont appris combien la transmission, l’authenticité et le travail d’équipe sont essentiels dans la pratique artistique.
En 2025, j’ai ouvert une nouvelle page en me lançant comme graphiste indépendant. Pour moi, musique et graphisme ne sont pas deux mondes séparés, mais deux facettes d’une même recherche : donner forme aux idées, chercher la clarté et l’énergie, créer des univers qui parlent à ceux qui les découvrent.
Aujourd’hui, je poursuis ces deux chemins en parallèle. Composer reste un espace de liberté et de narration musicale, tandis que le graphisme me permet d’explorer l’image et la communication visuelle. Deux univers complémentaires, portés par les mêmes moteurs : curiosité, persévérance et goût de la création.