Les Brumes d’Innsmouth se déroule dans les années 1920, en Nouvelle-Angleterre.
John Woolsey, jeune journaliste au Boston Daily, se rend dans la petite ville portuaire d’Innsmouth pour enquêter sur la mystérieuse disparition de son ami Paul Bartlett. Ses recherches, guidées par la découverte d’un vieux grimoire maudit — le fameux Nécronomicon —, le conduisent sur la piste de créatures inquiétantes. Il finira par retrouver son ami… mais trop tard. Face aux horreurs tapies dans l’ombre, il devra affronter l’inimaginable et fuir devant la plus terrifiante de toutes : Cthulhu.
Cette pièce, composée de quatre mouvements, s’inspire directement de la mythologie fantastique de l’écrivain américain Howard Phillips Lovecraft (1890-1937).
Selon cette mythologie, l’humanité vit sans le savoir sous la menace des Grands Anciens, entités monstrueuses et supérieures, exilées dans d’autres dimensions. Tapies dans l’attente, elles guettent le moment de reconquérir la Terre qui fut jadis la leur. Quelques chercheurs, trop curieux, en découvrent parfois l’existence ; mais ces révélations les mènent inévitablement à la folie… ou à la disparition.
Lovecraft esquisse ainsi un panthéon cauchemardesque : Cthulhu et Dagon, souverains de la cité engloutie de R’lyeh ; Azathoth, le dieu aveugle ; Nyarlathotep, le messager perfide ; Yog-Sothoth et Shub-Niggurath… Tous plus inquiétants et répugnants les uns que les autres.
Au cœur de cette cosmogonie trône le Nécronomicon, livre maudit inventé par Lovecraft, censé contenir les formules d’invocation des Anciens. On raconte encore que le British Museum reçoit des lettres de lecteurs réclamant à le consulter, comme s’il existait réellement…
Dans cette vision foncièrement pessimiste, la réalité se révèle n’être qu’un sursis fragile. Les cités humaines, les vies ordinaires, tout peut à tout moment s’effondrer sous l’assaut des forces anciennes. Ici, point de rédemption : le Happy End n’existe pas chez Lovecraft. La certitude est implacable, terrifiante et absolue : tôt ou tard, nous sommes condamnés.