Créature perdue dans la nuit,
je marchais sous les tours d’acier.
Juste un besoin de rompre l’ennui,
d’accrocher un regard, d’essayer.
Dans la brume, un couple enlacé,
leurs lèvres parlaient d’autrefois.
J’y retrouvais, comme effacé,
l’écho d’un feu qui brûlait en moi.
Que c’est beau, une ville endormie,
que la vie paraît douce, le soir.
Auprès d’un bidon enflammé,
quelques visages fatigués.
Oubliés du monde et de Dieu,
ils gardaient pourtant un peu d’espoir.
L’espoir qu’un jour quelqu’un viendra,
apporter un souffle, une voix,
et qu’encore tu m’offriras
une nuit à New York dans tes bras.
Mais que c’est triste, une ville endormie,
que c’est triste, la vie le soir.