Cette pièce est un hommage à ma région, à travers des lieux qui m’accompagnent depuis toujours et qui résonnent en moi comme autant de souvenirs précieux.
La Baie de Somme… Loin des foules estivales, je la préfère à l’approche de l’hiver, quand le vent balaie l’estran désert et que les rivages de Saint-Valéry ou du Crotoy se parent d’un calme mélancolique. Alors, la marche devient méditation, et la solitude se change en repos.
La Thiérache… Pays d’herbages généreux, de cidre et de maroilles, elle offre ses trésors autant au regard qu’au palais. Mais la Thiérache, c’est aussi ses comices, ses foires, ses fêtes paysannes : une tradition vivante, héritée d’un autre temps, qui perpétue ce que j’aime le plus en elle — la générosité.
La Forêt de Compiègne… C’est au printemps, quand ses feuillages éclatent de lumière, qu’elle se révèle dans toute sa majesté. Partir de Vieux-Moulin, longer les étangs de Saint-Pierre, rejoindre Pierrefonds à pied, à vélo ou à cheval, c’est traverser un monde toujours renaissant, respirer la sève des saisons, et sentir la vitalité d’une nature intacte.
Trois paysages, trois visages aux couleurs contrastées. Ensemble, ils composent mes joies, mes mélancolies, ma force. Ils dessinent l’âme d’une grande dame à laquelle je rends hommage : la Picardie.